Les Directives Médicales Anticipées (DMA)

Pouvoir choisir les soins que nous recevrons en fin de vie et ce, même si nous ne sommes plus aptes, est d’une grande importante pour plusieurs.

C’est à quoi servent spécifiquement les directives médicales anticipées (DMA). Il est possible de faire ce document depuis 2015 seulement. On peut y prévoir à l’avance, le type de soins médicaux ou de traitements que l’on veut accepter ou refuser dans des situations bien précises, dans l’éventualité où on serait inapte à faire connaître nos volontés.

Son application est limitée aux 3 situations suivantes :

• Vous souffrez d'une condition médicale grave et incurable, et vous êtes en fin de vie;
• Vous êtes dans un état comateux jugé irréversible ou dans un état végétatif permanent;
• Vous êtes atteint de démence grave, sans possibilité d’amélioration (par exemple l’Alzheimer).

Donc pour chacune de ses situations, on peut consentir ou refuser à l’avance à chacun des 5 soins suivants :

• La réanimation cardio-respiratoire ;
• La ventilation assistée ;
• La dialyse ;
• L’alimentation forcée ou artificielle ;
• L’hydratation forcée ou artificielle.

Il est impossible de sortir de ce cadre et d’ajouter d’autres scénarios ou d’autres soins. De plus, les DMA peuvent être faites de seulement 2 façons, soit devant un notaire, ou encore, en utilisant le formulaire disponible sur le site de la Régie de l’assurance-maladie du Québec qui doit être signé devant 2 témoins.

Lorsque les directives médicales anticipées sont complétées et signées, elles doivent être versées au registre des DMA. Si elles sont faites avec un notaire, ce dernier s’en occupera. Si elles sont complétées à partir du formulaire en ligne, il vous faudra transmettre l’original du formulaire à la RAMQ.

Elles sont alors accessibles par les médecins en cas de besoin. Elles seront consultées seulement si le patient devient inapte à consentir aux soins. En effet, tant que le patient est apte à donner son consentement, le médecin doit confirmer directement avec lui quelles sont ses volontés. Afin de s’assurer que le médecin prenne connaissance des DMA, il est recommandé, lorsqu’on prépare nos DMA, d’en informer nos proches. Ils pourront ainsi référer les professionnels de la santé au registre, ou encore leur fournir une copie des DMA.

Les DMA ont la même valeur que les volontés exprimées par une personne apte à consentir à des soins de santé et ont une valeur contraignante. Le médecin devra donc les respecter, peu importe la volonté de la famille ou des proches.

Cela n’empêche pas qu’elles peuvent être modifiées ou annulées en tout temps par la personne qui les a faites, tant qu’elle est apte. Cela peut même être fait verbalement en cas d’urgence, par exemple, juste avant une chirurgie.

Finalement, il ne faut pas confondre les DMA et l’aide médicale à mourir. Il n’est actuellement pas possible de demander l’aide médicale à mourir à l’avance. On peut seulement demander l’aide médicale à mourir lorsque l’on est apte et on ne peut pas autoriser quelqu’un d’autre à faire la demande à notre place.

Vous pouvez obtenir toutes les informations relatives au DMA sur le site Internet de la RAMQ ou en contactant votre notaire.